L’arrivée du coronavirus, de cette pandémie mondiale bat les cartes de nos jeux. Nos repères se perdent, changent, se modifient, évoluent, …

 

Et moi, est-ce que je laisse « mes cartes » être mélangées à l’intérieur de moi ? Suis-je prête pour un nouveau tirage ?

 

Est-ce que je prends cette période comme une opportunité pour m’ouvrir à autre chose, à l’inconnu, à cheminer vers d’autres possibles ?

Où est-ce que je m’accroche à mes anciens repères, mes connus ?

 

Ce matin je me sens passer d’un état émotionnel à un autre.

 

La paix, lorsque je regarde le jardin, les oiseaux, que je prends un temps d’arrêt pour mettre l’attention sur ma respiration et laisser les mots se dire en moi.

 

Une émotion de douceur, de tendresse, de joie profonde quand je prends conscience que lorsque je me connecte à l’intérieur de moi, sans attente, l’inspiration, le souffle est là et m’accompagne.

 

De la tension lorsque je me dis qu’il faudrait que je fasse, que je m’inscris dans le devoir à partir de mon mental. Devoir de rédiger, de rentrer des offres de formations pour l’année prochaine, sans savoir ce que sera demain.

 

Et quand j’écoute cette tension, que je me mets en lien avec l’inspiration, voilà ce que j’entends :

Et si cette manière de faire appartenait à hier ? Et si la période actuelle était une invitation au changement, au renouveau… Et si en fonctionnant avec tes anciens repères, tes anciennes habitudes tu empêchais le nouveau d’arriver, d’entrer, de naître ?

Vois la fluidité, le plaisir que tu as à écrire, à laisser les phrases se former à l’intérieur de toi, à les exprimer.

Que choisis-tu ce matin ? Que décides-tu pour toi aujourd’hui ?

La préparation d‘un hypothétique demain… car il n’est même pas certain que ces offres de formations seront reprises, acceptées ! Te mettre en action à partir de tes pensées qui te disent que tu DEVRAIS le faire, qu’il FAUT ASSURER l’avenir, même si cela te met en tension maintenant! Que la vie n’est pas toujours facile, que mener ses projets demande de faire des efforts, que la réussite est peut-être à ce prix, que…..

 

La réussite ? Quelle réussite ?

...

 

Je me rappelle aussi que le seul moment où nous pouvons agir est le moment présent. Hier est passé, demain est incertain, demain n’est pas encore là.

 

Et si pour prendre soin de demain  nous étions invités à prendre soin d'aujourd’hui ?

Et si la qualité du moment présent semait les graines de la qualité de demain ?

 

De quelle qualité est-ce que je rêve pour demain ?

Quelle qualité d’être est-ce que j’aspire à vivre maintenant ?

Qu’est-ce qui me met en joie, en accord avec moi en ce moment ?

Qu’est-ce que j’entreprends avec fluidité ?

Dans quelles actions est-ce que je danse avec la Vie ?

Ne serait-ce pas là mes priorités du jour ?

Ne serait-ce pas là les graines d’un changement annoncé ?

 

Et si je faisais confiance ! Et si je lâchais prise !

Et si j’osais le nouveau, l’inconnu ! Celui qui fait chanter ce moment.  Celui qui me permet d’être pleinement moi, pleinement en connexion avec le vivant en moi !

 

En prenant cette direction je ressens plus de paix, de confiance…beaucoup moins de peur qu’avec mes « il faut », « je dois ». Moins de peur de passer à côté de …, à côté de ma vie.

Je me souviens d’avoir ressenti et dit il y a quelques temps « plus je lâche prise et plus je suis en sécurité ».

Me reviens aussi le texte lu sur une carte :

 « Si rien n’est prévu, alors… tout est possible ! »

 

Bonne journée à vous, dans l’écoute de ce qui joue l’harmonie en vous ici et maintenant !

 

Dominique, 25 mars 2020

 

PS : Après avoir écrit ce texte, j’ouvre une page « au hasard » dans le livre de Paulo Coelho « manuel du guerrier de lumière ». Même si je n’aime pas trop le mot « guerrier », j’apprécie le sens de ce texte de Paulo Coelho. Et je suis interpellée qu’il soit venu à moi ce matin ;)

 

« Un guerrier sait que la fin ne justifie pas les moyens.

Parce qu’il n’existe pas de fin ; il n’existe que des moyens.

La vie le transporte de l’inconnu vers l’inconnu.

Chaque minute est revêtue de ce passionnant mystère : le guerrier ne sait pas d’où il vient, ni où il va.

Mais il n’est pas ici par hasard. Et il se réjouit d’être surpris, il s’enchante de découvrir des paysages nouveaux. Souvent il a peur, mais c’est normal chez un guerrier. S’il pense uniquement au but de son voyage, il ne prêtera pas suffisamment attention aux signes du chemin. S’il se concentre sur une seule question, il perdra maintes réponses qui se trouvent à sa portée.

Aussi le guerrier se donne-t-il tout entier.»